Le parlement britannique vient de révéler des documents qui montrent comment les données recueillies par Onavo pour Facebook ont déterminé le rachat de Whatsapp par la firme de Marck Zuckerberg. Des accusations qui affaiblissent un peu plus le réseau social, déjà coupable de partager des informations privées de ses utilisateurs à des sociétés amies.
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Des données d’utilisateurs collectées par ONAVO
Le VPN Onavo, désormais retiré de l’app Store, a permis à Facebook pendant plusieurs années de collecter les données de navigation de nombreux utilisateurs. Dans ces fichiers, on peut notamment trouver la quantité de data consommée par chacun, sous quel opérateur, ou la version du système d’exploitation utilisée.
Un VPN (voir la définition) a pour but de protéger votre vie privée, et les pratiques d’Onavo lui ont été fatales durant l’été 2018, quand l’affaire s’est ébruitée. Mais le parlement britannique à fait le lien entre les données partagées par Onavo et le rachat de WhatsApp par Facebook, en 2014. Une décision alors à contrecourant, puisque l’application de communication ne dégageait aucun bénéfice.
Mais on sait que Facebook ne prend pas de décision à la légère, et que si rachat il y a eu, c’est bien que la firme Californienne y trouvait un intérêt. Et en effet, grâce aux informations récupérées par Onavo, le Vpn israélien, il y avait un bon coût à jouer.
Le rachat de Whatsapp basé sur les informations recueillies
Le parlement Britannique, qui s’occupe de la fameuse affaire Cambridge Analytica, vient d’analyser un rapport édifiant. On apprend, via certains fichiers confidentiels, que Facebook aurait bien utilisé Onavo pour surveiller la pratique de ses utilisateurs sur les systèmes de messagerie instantanée.
C’est ainsi qu’un graphique portant sur la période 2010 – 2013 montre que le nombre de messages envoyés chaque jour via WhatsApp s’élevait à 8.2 milliards, quand Messenger, l’application de messagerie de Facebook, n’en voyait transiter que 3.2 milliards. Ce même rapport fait état d’un temps passé sur WhatsApp deux fois plus long chez les possesseurs d’IPhone, que le temps qu’ils passaient sur Messenger.
C’est ce qui a motivé Facebook à acquérir son concurrent pour la somme incroyable de 19 milliards de dollars, en 2014. Si beaucoup d’observateurs de l’époque ont fait preuve de scepticisme, on comprend que tout était joué d’avance. En rachetant WhatsApp, Facebook l’a détruit et a pu faire croître la popularité de sa propre messagerie instantanée, à coup de publicité et d’incitation à travers son réseau social.
Aujourd’hui, Messenger est le grand vainqueur sur le marché de la messagerie instantanée et rien n’aurait été possible sans ce partage de données non autorisées entre Onavo et Facebook.